Connue dès l’Antiquité, l’Histoire est là pour témoigner du passé de la ville avec ses murailles de pisé et ses cinq portes surmontées de tours cassées qui remontent au XVIII ème siècle.
C’est que, avant d’être connue pour son agriculture, Taroudant était signalée comme une cité urbaine de grande civilisation.
Une mention particulière revient à ses habitants, doués eux d’urbanité. Promenez-vous dans les rues et vous n’aurez jamais le sentiment d’être seul ou étranger. Chacun aura à cœur de vous saluer et de vous proposer un verre de thé. Vous vous sentirez même enfant du pays. Hassan El Wazzan, plus connu sous nos latitudes sous le nom de Léon l’Africain avait remarqué lors de ses voyages que les habitants de Taroudant, sont « gens pacifiques qui n’offensent jamais leurs voisins ».
Cette ville encore a donné au pays tout entier, une pléthore de gens lettrés, médecins, savants, tous gens de bien assurant ainsi la pérennité de la ville.
Cette cité regorge de grands noms dans des registres différents et ce … malgré l’absence de Conservatoire de musique !
A chaque fois que vous pénétrez dans l’enceinte de la ville, vous sentez l’âme d’un festival régner et pourtant il s’agit le plus souvent de groupes répétant dans un esprit d’émulation très fort, que l’on appelle communément « Deka roudania ».
Aujourd’hui, des groupes musicaux, « dekas », sillonnent nombre de pays, arborant ainsi l’étendard de Taroudant. Il y a Gnawa, Hmadcha, le Melhoun qui a laissé à Taroudant, une empreinte particulière unique appelée « El Greha El Beldia ».
Il ne s’agit plus ici de parler simplement de chanson mais de la poésie écrite du Melhoun. Des poètes, il y en eut beaucoup avec une pensée pour El Hadj Omar Bouré.
Les habitants eux-mêmes, « mouhoubines », doués du don de Dieu, vivant dans une nature généreuse, portent naturellement en eux un peu de l’âme des poètes ;
Si je devais laisser courir ma plume, il me faudrait écrire plusieurs ouvrages afin de vous laisser apercevoir tous les trésors de cette ville.